Ethique et Société...4ème partie

Publié le 8 Décembre 2010

Le planning familial initié par Pierre-Simon se situait à l’époque 2 rue des Colonnes –pas banal– à Paris. L’écoute particulièrement dédiée à la contraception.  L’arrivée du diaphragme féminin c’était toute une histoire ! Ce type de contraception comme la plupart n’était ni prescrit, ni enseigné considéré comme contraire à l’Ordre.

  Contraires aux dogmes vaticanesques

Dès Mars 1975 j’informais le Docteur Pierre-Simon de ma nouvelle fonction celui de sage-femme à domicile en PMI. Pierre Simon m’ouvre instantanément les portes du Ministère de la Santé. Avec cette expérience toute fraîche de sage-femme à domicile PMI  j’ai  fait mon Tour de France pour que chaque Département  puisse bénéficier de ce service public. Ça a marché !  Je pensais que les femmes enceintes ayant des problèmes sanitaires des difficultés d’ordres psychologique, matériel ou moral prévus d’ailleurs par décret seraient aussi bien suivies à leur domicile qu’hospitalisées. Et puis – le vertige et le vestige de la guerre… qu’on ne viendrait pas les rafler. En l’espace de trois ans les DDASS de France se couvrent  de sages-femmes PMI. 

En 1978/1979 A l’Ecole des Cadres sages-femmes le Mémoire que je préparais mentionnait qu’à ces dates le diaphragme féminin contraceptif n’était pas dans les prescriptions dévolues aux sages-femmes. Nous pouvions vérifier s’il était bien placé  …mais pas le prescrire. Ai-je besoin de dire que cette possibilité contraceptive entrait tout à fait dans mon éthique de vie. Il fallait que les sages-femmes puissent prescrire.

Je me suis alors  battue pour que les sages-femmes puissent avoir ce  droit  enfin obtenu en 1981 grâce à l’intervention de Cécile Goldet Médecin Sénatrice que j’avais chargée de cette mission.

Les laboratoires avaient pratiquement abandonné la fabrication du diaphragme féminin :  1°) parce qu’il était peu prescrit, 2°) parce que  peu rentable, 3°) par le temps plus long pour les explications théoriques et pratiques du diaphragme que celui passé pour les pilules & stérilets. Grâce aux femmes, aux couples, aux sages-femmes, aux médecins, aux écolos, aux procédés de fabrication l’usage du diaphragme féminin contraceptif est un moyen écolo. toujours en vigueur.

Bien sûr il ne protège pas des MST. Son innocuité n’est plus à prouver, c’est une protection saine, ce peut être une prévention des ivg. et -non négligeable- il est de composition anallergique.  

Mens sana in corpore sano.

Les points auxquels je ne pouvais pas souscrire c’était l’évolution la stagnation du

1°) Nombre annuel en France d’ivg.

a) Progrès ?= Allonger le délai pour ivéjetter !

b) Ouvrir des centrales 24h/24 pour satisfaire la demande d’ivg du public. c) Ouvrir de plus en plus de consultations spécialisées en ce sens :

 Ce n’est pas un progrès. Tout en conservant la loi autorisant l’interruption volontaire de grossesse il faut mettre tout en œuvre pour que la femme ne soit pas obligée d’en passer par là.

d) Remise en cause de la clause de conscience. Ma conscience n’est pas close, je suis libre de penser différemment.

2°) Régulation des Naissances : Prévention. Modes de contraception mal déployés. Modes de contraception la plupart réservés à ceux-là mêmes qui « ivéjettent ». Professionnels de santé sous-employés dans leurs compétences.  

3°) Mères de substitution-Réduction embryonnaire- Voir dans le monde les enfants en souffrances. Voir les besoins d’amour si proches de nous. Opter.

4°) Régulation de la Mort : L’Euthanasie légiférée ! « législativée ».

Alors que les malades demandent d’abord à être soulagés de douleurs physiques, ne pas souffrir. L’aide est possible en ce sens aussi.

5°)  Tolérance : Il reste beaucoup à dire en regard de la tolérance face au fanatisme, aux superstitions. Nous avons vécu Pierre-Simon et moi-même un chapitre social de l’obstétrique de la fin du XXème siècle avec  l’espoir de progrès toujours nouveaux à apporter au public à la famille au couple à l’homme et à la femme en les faisant découvrir en claire conscience leurs Forces mutuelles dans le secret de la vie.

Différent de moi tu m’enrichis.  

Pierre-Simon a régulièrement pris de mes nouvelles, moi des siennes, il a été en quelque sorte mon grand frère. Je l’ai régulièrement rencontré dans des conditions de respect réciproque même si nous ne partagions pas toujours les mêmes idées.

Mon Serment de 1er Expert sage-femme près la cour d’appel nommé en France et sa ratification dans le Code de déontologie des sages-femmes lui a beaucoup plu. Pierre-Simon m’a félicité pour ma Légion d’Honneur, lui-même n’ayant pas entériné sa propre nomination dans cette distinction Pierre-Simon n’était ni dupe ni dupé par quiconque. Il savait à qui il avait à faire j’étais étonnée par son jugement clair et net. Il a voulu lorsque je passais par des difficultés s’en soucier et content de savoir.

 J’ai encore pu dans les derniers mois de sa vie parler à Pierre-Simon de mon livre « Géomancie La Terre Vous Parle » il était curieux et pas du tout surpris de ce que je disais au travers de la Géomancie dont il connaissait parfaitement la teneur. Il savait que j’avais un autre livre en cours. De même il était soucieux de comprendre les travaux de Georges Lakhovsky. 

La proposition qui lui a été faite et qui lui a convenue celui d'organiser le 

-Prix Pierre-Simon  en Ethique et Société- afin d'honorer les méritants potentiels l'a fait réfléchir être en accord pour perpétuer son investissement dans le futur en regard du douloureux passé de l'Europe.

Son bonheur profond plus secret plus  intime était de dire de sa fille Perrine "elle est historienne".  J'ai dit.

 

 

Rédigé par Margot Thieux

Publié dans #Culture

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