Simone VEIL-JACOB et les SAGES FEMMES par Margot THIEUX-CERF
Au moment de me souvenir de votre engagement militant envers la VIE je viens rappeler toute la place que vous avez prise pour la Prévention, la Protection de la Vie par les sages-femmes, en particulier en P.M.I. Protection Maternelle et Infantile par ce 1er décret de mai 1975 qui souhaitait la mise en place -pour toutes les femmes enceintes ayant un risque médical, social, matériel, ou moral- des visites à domicile par les sages-femmes, évitant les hospitalisations, permettant de rester à la maison, générant des économies budgétaires considérables, et de nombreux emplois de proximité. C'est ce qui m'a incité à parcourir tous les départements de France, toutes les DDASS pour cette organisation, pour ce Développement National souhaité par ce décret.
Toute la France s'est dotée de ce service public...
Toutes les familles y ont droit.
Je parlerai ici de certains de vos autres engagements dont celui de venir en aide aux familles porteuses de Vies ou envisageant de l'être favorisant l'Aide à la désaccoutumance Tabagique materno-fœtale par Sage-Femme et obtenir un D.U. à cet effet.
Vous étiez fière de ma nomination en qualité d'Expert Sage-femme auprès des Tribunaux, la 1ère sage femme en France. Le code de déontologie des sages-femmes a du y ajouter cette fonction. C'est une grande et juste avancée pour le Public et pour toutes les sages-femmes.
Je veux aussi rappeler que vous avez toujours préconisé et appliqué des décisions d’avant-garde et de progrès en Reliance. Le mot résilience n'était pas dans votre vocabulaire.
Votre souvenir me touche infiniment. Je vous aime Madame. Merci- Margot...en ce mois de Juillet 2017
Et en Grand Souvenir ce rappel...
HOMMAGE A FRANÇOISE LAPEYRE, SAGE-FEMME (2007)
« Mademoiselle et chère collègue,
En présences de Simone Veil Présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, de Jacques Chirac, Président de la République Française, la Reconnaissance de vos mérites célébrée en 1993 avec la Remise de la Médaille des Justes se voit inscrite le 18 janvier 2007en Mémoire des JUSTES de France sur une plaque commémorative au Panthéon.
Vous y avez votre place avec les Héros et Gloires de
La Nation.
Durant la guerre 1939/1945 où la France battue subit l’Occupation des Autorités Allemandes, ces années de rafles, déportations, votre Conscience, votre Dignité, votre respect de la Vie en cette douloureuse période rejoint celles et ceux dont le civisme et l’Esprit de Liberté ont prévalu sur la tyrannie et une obéissance servile. Bien au-delà de la Peur du quotidien, des restrictions, et des difficultés de la vie, l’amour du prochain, a supplanté les fatalités imposées par l’ "ambiance".
Votre investissement dans la Résistance, aidant le maquis, les femmes, hommes et enfants traqués, les juifs pourchassés vous a fait prendre les risques les plus grands, mettant en péril votre Vie.
Vous avez aidé plus de 80 personnes, accouché 17 femmes juives les cachant avec nouveau-nés et pères, recueillant les malheureux dont le philosophe Vladimir Jankelevitch.
L’aide du médecin Directeur de l’Hôpital de Cahors, le docteur Jean Rougié vous était acquise et celle de bien d’autres. Schiffra et Pouah, deux sages-femmes Justes inscrites dans le Livre de la Bible accouchaient les femmes Égyptiennes et celles des Hébreux : elles aussi n’ont pas obéi aux ordres de mort.
Françoise Lapeyre, vous entrez dans leur lignée "spécifiquement bénie" dit la Bible. Votre périple terrestre s'est achevé à 98 ans, avec la persévérance en l'idéal de Foi. Espérance. Charité.
Vous aviez Françoise Lapeyre entre 32 ans et 36 ans à l’époque, Tout près de Vous de l’âge de 6 à 10 ans deux Religieuses reconnues Médaille des Justes, sauvaient l’enfant que j’étais, rescapée de la Shoah :
une future sage-femme. »
Margot Thieux-Cerf Chevalier de la Légion d’Honneur
Le Conseil national de l'Ordre des sages-femmes s’associe à l’hommage rendu à notre collègue, médaille des "Justes parmi les Nations". A cette occasion, le Conseil national a souhaité se joindre au témoignage de Mme Margot Thieux, sage-femme, dont nous reprenons ci-dessous, avec son aimable autorisation, l’hommage à notre collègue-2007