18 décembre 1942 l'Échappée aux convois (1)

Publié le 18 Décembre 2020

18 Décembre 1942 l'Échappée aux convois...(1)
Après avoir quitté  Metz en "39" nous avons habité à La BAULE, puis GRATENS -Le Fousseret, la famille Cazelles nous héberge dans un très grand grenier où j'ai découvert les belles charpentes en bois. Je suis allée à l'école du village j'en ai gardé la photo de classe - Margot ? "ce n'est pas chrétien", Mme  Cazelles changera mon prénom en Marguerite -Elle m'emmenait à l'église qu'elle aimait entretenir, fleurs, nappes, chasubles et ma joie était de passer en courant devant l'autel pour y faire de multiples génuflexions et le signe de la croix.

 

Dès fin 40 début 41 ma mère m'a mise pensionnaire à l'Institution Catholique de l'École Jeanne d'Arc à Figeac. Le plus dur ça été de lacer mes chaussures seule.

Comme je sais lire, écrire je suis en cours préparatoire pas en classe enfantine. Parfois j'ai droit à des sorties, je vois ma mère, quelquefois mon frère, rarement mon père qui doit gagner de l'argent, et, vite je dois retourner à Jeanne D'Arc. 

Début décembre,  une religieuse vient  me chercher dans ma classe...
"Marguerite" -oui ma sœur-  :  "Mère Supérieure  vous attend dans son bureau".
Je me demande ce que j'ai bien pu faire de mal...

Ma Mère et Mère Supérieure Marguerite sont ensemble assises dans cette pièce. Elles parlent, échangent des mots de grands auxquels je ne comprends rien...

A un moment donné Mère Marguerite me demande si je veux bien être baptisée et ma mère répète la même question avec un grand sourire...Mère Marguerite ajoute "les allemands passeront plutôt sur mon corps avant que de prendre Marguerite" Je me dis ça ira vite si elle s'allonge parce qu'elle est petite. 

Oui Oui je veux être Baptisée.
Enfin je serai Catholique, très Chrétienne avec
JÉSUS, le Bon Petit Jésus..
                             .OUI Ô-OUI.
                                                                                    

Quelques jours plus tard le 18 décembre 1942 l'Archiprêtre Mr LACROIX va me baptiser, se trouvent Madame Gabrielle Angelergues ma marraine et ma mère qui m'attendent. A mon grand Bonheur je suis baptisée dans cette abbatiale de Figeac.  J'ai 7ans - l'âge de raison- je signe avec marraine mon acte de baptême.
Marraine me demande -tu n'embrasses pas ta Maman- je réponds
NON et pense
-ELLE A TUÉ JÉSUS c'est écrit dans le catéchisme du diocèse de Cahors que nous étudions ... elle est Juive, pas moi, plus moi, de ces juifs dont on dit tant de mal, pas moi, plus moi...
La PEUR des RAFLES, la PEUR de la GESTAPO, la PEUR de la MILICE, la PEUR des Collaborateurs c'est fini.  Les Allemands ne me prendront pas.
Je rentre au pensionnat. Dans ma classe ma maîtresse s'approche et dit :
                             "Ô un Ange" je n'ai pas senti les ailes dans mon dos.
Le soir les religieuses de la communauté m'invitent elles me donnent quelques galettes un peu de boisson sucrée, j'ai toujours pensé du champagne.  

Sur mon certificat de baptême  ma pauvre signature Marguerite...guérite ?

Partie 2 en cours...       

Publié le 18 Décembre 2014

Elle avait 7 ans le 18 Décembre 1942  Internat  École Jeanne d'Arc-Figeac

-Abbatiale- Église Saint-Sauveur à Figeac

Baptisée catholique le 18-XII-42 par Mr l'Archiprêtre LACROIX

MARRAINE : Madame Gabrielle Angelergues :

Et dans  cette  terreur  des  rafles, des  lois  d’épouvante  du  nazisme, de véritables réflexes en face de tout et rien se mettent en place.

Ma vie en jeu, la vie de ma famille tout autant. Ne rien divulguer.
Être crue.

         Ça donne aussi une force intense quelque part...De toutes parts...

FORCE de VIE. BONTÉ INEFFABLE. AMOUR INFINI. RELIANCE

"Seigneur, protégez mon Papa, ma Maman, mon frère…Sauvez-les ..."

  Fredonner à l’Ange Gardien...

«  MON ANGE QUI VEILLEZ SUR MOI… 

 Ô MON ANGE AYEZ PITIÉ DE MOI…»

 -ACQUÉRIR UN SENS AIGÜ DE L’OBSERVATION –UNE CLAIRVOYANCE

 -OSSELETS Divinatoires -GÉOMANCIE des années de l'Enfance Traquée.

J'ai joué mes parents aux OSSELETS. Ça a marché !...

 Faire le choix de l'Amour à l'égard de la haine

 CELUI DE « DONNE » FACE AU CRUEL  « PRENDS »...

 

Rédigé par Margot Thieux

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