CONSTAT de STERILITE, d'HYPOFERTILITE...

L'actuel Constat de -stérilité-ou plutôt d'hypo-fertilité ne serait-il pas envisageable de ne pas -de façon IRRÉVOCABLE- introduire dans la CONSTITUTION du vote d'aujourd'hui une prudente retenue ?
1) le nombre annuel de Naissances diminue....
2) le nombre annuel d'I.V.G. équivaut en 8 années à la valeur d'une année de naissances évaluées entre 700.000 et 750.000 par PAR AN
exemple > 15.000 et 20.000 ivg/an x 8 ans et 700. 000 nouveau-nés par an.
PRÉVENTION...ÉDUCATION...S.O.S.
Sages-Femmes ...P.M.I... Tous... Bien à vous ...A vous....
Margot THIEUX Sage-Femme-
Chevalier de l'Ordre National de La Légion d'Honneur ...

Bonsoir Madame THIEUX.
Permettez-moi de vous appeler Margot,
Je partage votre point de vue.

A mon sens, la stérilité ou plutôt l'hypo-fertilité n'est évidemment pas la raison principale de la baisse de la natalité même si cette problématique est bien réelle.

De surcroît, vous avez bien raison de souligner le nombre croissant d'IVG, ce qui est bien triste. 

Au travers de ces deux constats, je vois plusieurs explications sociologiques et anthropologiques évidentes tant il suffit d'écouter et de regarder autour de soi.

1°.- une inquiétude quant à l'avenir ; notre société qui se délite est terriblement anxiogène : insécurité, guerre en Ukraine, éducation nationale qui s'effondre, domaine de la santé, écologie... Les jeunes gens ont peur de donner la vie tant ils craignent un avenir difficile pour les générations futures.

2°.- une problématique économique : l'universalité des allocations familiales a été supprimée. Bon nombre de jeunes gens de la classe moyenne n'espèrent aucune aide de l’État. De surcroît les solutions de garde et de crèche sont extrêmement problématiques pour les jeunes parents.

3°. - la destruction systématique de la cellule familiale depuis plusieurs décennies déjà, notamment par plusieurs phénomènes qui nient les différences biologiques (chromosomiques) entre l'homme et la femme.
- par la négation du couple homme/femme (Adam et Eve) qui fonde l'humanité : un enfant est bien le fruit d'une relation entre un homme et une femme et donc un enfant a UN papa et UNE maman. Au lieu de cela, avec le mariage pour tous notamment, désormais on fait croire aux enfants qu'ils peuvent avoir deux papas en occultant le fait qu'il y a bien une maman ou bien qu'ils peuvent avoir deux mamans en occultant du fait qu'il y a bien un papa. - par une sorte de "castration" psychologique de l'homme (la "déconstruction" de l'homme selon certaines néo-féministes) : nous assistons aujourd'hui à des mouvements soit disant progressistes délirants fondés sur des théories égalitaristes fumeuses et autour du phénomène transgenre. Par exemple, on apprend qu'un homme peut être enceint ??? Cela ferait rire si ce n'était pas soutenu par l’État (cf affiche " un homme aussi peut être enceint" éditée par le planning familial et soutenu par la ministre de la santé Isabelle Rome). Autre exemple : un gynécologue est inquiété car il a refusé d'examiner un homme (par définition un homme est dépourvu d'utérus) qui se dit (disons qui se pense) femme.
Troisième exemple : les théories transgenres poussent de plus en plus d'enfants à vouloir changer de sexe, ce qui amène à des véritables drames provoqués par la perte d'identité et un mal-être jusqu'à la fin de sa vie car évidemment aucun médicament ne parvient à changer nos cellules sexuées, notre ADN. - par une lutte acharnée contre le soi-disant "patriarcat" dirigé vers l'homme blanc hétérosexuel. On en arrive même à la haine de l'homme qui est décrit par certains comme un prédateur sexuel "né" vis à vis des femmes. Dans ces conditions comment voulez-vous qu'un jeune homme ait envie de devenir papa ?

4°.- Problématique du logement : comment élever un ou deux enfants dans un cinquante mètres carrés ? 5°.- Désertification médicale et fermeture des maternités pour la campagne. Ceci démontre qu'il n'existe aucune politique réelle pour relancer la natalité. D'ailleurs, dans le cadre de la réforme des retraites, ce sujet primordial a été totalement occulté alors que dans un système basé justement sur l'entraide intergénérationnelle cette problématique est essentielle : pour un retraité il faut bien plusieurs cotisants. Cela signifie que nos enfants sont aujourd'hui dans l'incertitude quant à l'avenir de leurs retraites. De surcroît, la doctrine mondialiste qui habite beaucoup de nos "élites" entraîne fatalement à la constitution d'une retraite personnelle par le recours à des fonds de pension... 

En résumé, on pourrait croire que la recrudescence de l'IVG est la résultante d'un comportement individualiste et d'une espèce de marchandisation du fœtus : je n'en veux pas donc je jette.

Mais c'est une façon de voir très réductrice qui culpabilise les jeunes femmes qui y ont recours, et disculpe au passage l’État, en ignorant volontairement une réalité plus complexe que j'ai essayé de décrire ci-avant. D'ailleurs, une fois encore prôner l'inscription de l'IVG dans la Constitution de la République est un faux-semblant car qui peut croire aujourd'hui que l'IVG est menacée en France, ceci est totalement faux.

Enfin, il est inquiétant de constater la tendance actuelle de vouloir repousser le délai légal de l'IVG qui est déjà passé de 12 semaines à 14 semaines ; certains voulant encore aller plus loin. Simone VEIL doit se retourner dans son caveau du Panthéon !!!  

Vous voyez Margot, la mort légale assignée à un fœtus me fait penser rudement au projet de soi-disant "suicide assisté" (plutôt que de développer la médecine palliative, on demande à un médecin qui est fait pour soigner de donner la mort : c'est un non-sens) ; alors que les mêmes progressistes s'insurgent d'un éventuel retour à la peine de mort pour les criminels.

Comme le dit monsieur Philippe DE VILLIERS, c'est le raccourcissement de la vie par les deux bouts. Drôle de progressisme absolument effrayant. Amitié